Après le débarquement au port de Kegaska, je me suis réfugié au site # 37 du camping municipal de Natashquan. C’est un bel endroit (et un beau village), mais c’est plus un camping pour motorisés. La plage est accessible à pied directement du camping. Le personnel est très courtois et offre de bons services. Mais bon, c’est pas vraiment mon genre de camping, c’est plus de type stationnement. Mais vu que je suis arrivé vers 20h00 la soirée d’hier, j’ai vite fait de m’installer.
C’est une quarantaine de kilomètres entre Kegaska et le camping de Natashquan. Le chemin est en gravier, mais c’est très carossable. Si possible faire le trajet de jour, car il y a de belles tourbières et on traverse la rivière Natashquan.
Vu la relative promiscuité du site # 37, j’ai zieuté un grand terrain plat en sable. Vu que je suis autonome, j’ai demandé au préposé si je pouvais changer de site et aller sur un site qui n’est pas un site 🙂 . Il a accepté en me demandant de ne pas trop faire de traces car les véhicules qui ne sont pas 4×4 ou qui tirent une roulotte tendent à s’enliser. Ils ont mis des roches pour délimiter, alors j’en ai tassé quelques-unes et hop !
Cour arrière sur la mer qui est à environ 200 mètres. Je trouve que Jeepo a bonne mine ! 🙂
Caché derrière des dunes. Un petit setup parfait pour une journée maussade, c’est venteux et pluvieux, mais pas très froid. Heureusement, je suis à l’abri sous la bâche, j’ai un excellent Tavel et de la bouffe en masse. Et ça adonne parfaitement bien, ça me tentait de “rien faire”. Ça doit être ça les vraies vacances !
Et j’ai de la visite ! Ce chien est très futé. Il a compris que j’avais de la bouffe et revenait me voir souvent. Pour m’apercevoir que monsieur faisait le tour des sites en pleurnichant un peu. Évidemment, il est très très bien nourri par les campeurs. Je crois qu’il a une préférence pour mon bacon.
Ça ne me disait pas de faire un gros feu (d’autant plus que je n’étais pas sur “site” avec un rond de feu). Alors j’ai sorti le petit poêle à brindilles et ramassé du bois mort sur la plage.
Ça fonctionne très bien et ça procure une petit chaleur fort agréable. J’ajoute des petits morceaux de bois sec que je traîne toujours avec moi dans le Jeep, rangés dans le petit sac blanc de riz basmati.

Ça sera tout pour aujourd’hui. Je contemple la mer. J’écoute le vent et les vagues. Demain, je quitte pour Sept-îles à 373 kilomètres d’ici, vers une douche bien chaude et un lit douillet. Très belle route # 138 avec de belles vues sur le Golfe du St-Laurent.