C’est photographié ici lors de mon séjour, mais ça pourrait être dans la réserve Sépaq de Mastigouche, de Rouge-Matawin, etc. J’ai vu ça partout à quelques reprises et ça me laisse perplexe.

Je comprends l’opportunité de récolter du bois lorsque la forêt a atteint une maturité certaine, lorsqu’elle présente certaines conditions bio-sanitaires (pour enrayer une invasion d’insectes, la dispersion d’une maladie, récupérer le bois après un feu, etc.).

Je comprends l’attrait économique de l’exploitation forestière. L’industrie de la récolte et de la transformation de la matière ligneuse fait vivre plusieurs communautés québécoises et des milliers de familles. C’est une activité durable, si elle est accompagnée de mesures telles que le reboisement. Finalement, le Québec ne manque pas de terres publiques. Est-ce que les réserves fauniques sont un bon endroit pour récolter du bois ? Je me pose la question.

Peut-être qu’un ingénieur forestier m’expliquera un jour pourquoi les exploitants forment des tas (branches, racines, souches, terre) en réalisant des coupes ? Est-ce plus simple ? Est-ce que ça a une fonction écologique ? Il me semble que la forêt ne fait pas de “tas” naturellement, donc je me pose la question.

Qui plus est : oui, ce sont des terres publiques, alors peut-on obliger les exploitants à respecter des règles d’aménagement ? Est-ce qu’elles existent seulement ? Sans même évoquer l’impact sur la faune, est-ce qu’on considère que les lieux sont partagés par des amateurs de camping, des touristes de l’international, des amateurs de plein-air, etc. ?

Je n’ai pas de réponses à ces questions. Mais, moi je trouve ça vraiment pas beau.

Des tas en bordure de route.
Des tas…
C’est peut-être juste moi… mais certaines restrictions aux exploitants forestiers pourraient certainement concilier les usages multiples du territoire. Est-ce qu’il y a moyen d’exiger que ces tas soient à un minimum de 60 mètres de tout chemin d’accès, de tout site de camping (sans mentionner les cours d’eau). C’est sûr que ça doit être plus facile pour l’exploitant de manœuvrer sur le site de chargement au bord du chemin. C’est sûr.

Mais ce qu’ils laissent derrière eux, c’est “laid en sacrament“. Et ça ne me semble surtout pas compatible avec la vocation récréative de la Sépaq.

Si vous connaissez un ingénieur forestier ou quelqu’un de la Sépaq qui peut m’expliquer tout ça, refilez-lui mon courriel : claude_gagne@hotmail.com